Il y a des mots qui font mal, parce qu'ils font peur.
Il y a une semaine, après une attente de trois semaines des résultats d'une biopsie, j'apprends que j'ai un cancer du sein. Il y avait 99% de chances que ce soit bénin. Je suis tombée sur le 1 % restant.
Hier soir, je lis le blog de Célestine et je supprime aussitôt ce lien de mes favoris. Je ne PEUX pas lire certains mots qui me touchent en pleine face.
J'ai besoin de mots réconfortants, de mots doux, de sourires "Antiblues" et de la boîte Violette d'Anilouve.
J'ai besoin des carnets de dessins de Loula, de l'expérience de Béa, des phrases quotidiennes de Michèle et des pensées de L'Ysa, du secret partagé avec mes "collègues" Lily et Chab, du goût de lire d'Aifelle, des facéties de mon Petit Singe Vert, du Soleil Bleu de Fanfan, et des secrets du Bonheur de Joëlle.
J'ai repris la classe lundi, comme si de rien n'était. Mes petits élèves ne m'ont jamais paru aussi proches et réconfortants. Mes collègues ne se douteront de rien jusqu'à ce que je sois en arrêt de ( longue) maladie pour opération et suites... Je ne me suis jamais arrêtée ; même quand je suis au bout du rouleau, j'attends le mercredi, le week-end, les vacances pour me ressourcer (ou pour tomber malade... Je n'en suis pas à ma première grande épreuve...)
Faute de pouvoir le dire, je l'écris ici.