Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité

De maux en mots ...

23 juin 2013

Au hasard de mes lectures ...

 

 

 « Celui qui a un pourquoi qui lui tient lieu de but, de finalité, peut vivre avec n'importe quel comment. »

                                                                                                        Nietzsche 

 

 

 

"La logothérapie considère la responsabilité comme l'essence même de l'existence humaine. Je dois prendre ma destinée en main. L'important n'est pas ce que j'attends de la vie mais ce qu'elle attend de moi.

 

Au lieu de me demander quel sens elle a, je dois imaginer qu'elle me pose cette question : « Quel sens vas-tu donner à ton existence ? »

 

En résumé, je renonce à chercher le sens de la vie et je décide de donner sens à ma vie. Je deviens ainsi acteur de ma propre histoire. Celle-ci m'appartient, moi seul peux y donner un sens, qui satisfera mon inquiétude existentielle.

 

 

Et il en va de même pour le sens de la souffrance. Il ne peut exister indépendamment de celui qui souffre. C'est à lui de donner sens à sa vie, malgré l'absurdité qu'y fait pénétrer l'épreuve qui le submerge.

Certains malades peuvent témoigner que leur maladie a été une bénédiction pour eux, que leur vie a été pour ainsi dire « guérie » par la maladie. Ils ont pris conscience de certaines choses qu'ils ne percevaient pas étant bien portants.

 

http://www.relation-aide.com/articles/description.php?id=220

bisous

 

 

Publicité
Publicité
22 juin 2013

Débat du jour

 

bonjour1

 

La sophrologue dit :

"Puisez en vous votre propre force.

Les gens vivent dans le manque... On est toujours en manque... du dernier modèle d'I-Phone, de la dernière voiture... Alors on compense... une cigarette, une tablette de chocolat.

Et si on avait tout en nous : le courage, l'espoir, l'énergie vitale ?

Et si on cherchait en nous ce dont nous croyons manquer..."

 

 

 

 

La psy ( à qui j'ai exposé cette façon de voir les choses qui me paraît proche de celle que je trouve dans mes lectures bouddhistes depuis des années), a dit :

 

" On peut vivre aussi seul en haut d'une montagne, mais les bouddhistes vivent en communauté...

On a besoin aussi des autres."

 

 

 

 

BuddhaBlinkLà, le curseur de ma vie est un peu en train de passer d'une extrême à l'autre...

 

Suite aux propos de l'infirmière-chef, j'ai eu envie de m'affirmer, de réagir, de me rebeller.

 

Et puis je me suis dit aussi :

 Mais oui ! Dès lors que l'on considère que l'on a tout ce qu'il faut pour notre bien-être, en nous, pourquoi se préoccuper du regard des autres.

Car tout est là : Les "on doit" , les  "il faut"... Autant d'injonctions que les malades s'imposent notamment au moment de reprendre une activité :

Paraître en forme pour ne pas être "rejetée" ? En même temps, ne pas revenir trop pimpante pour ne pas que les autres croient que tout est fini et qu'ils sont en droit d'exiger autant de nous... ( Les douleurs, la fatigue perdurent... C'est une maladie qui laisse des séquelles...)

 

 

 

Bref, se retenir encore d'être soi-même, à cause des autres....

 

Non, l'objectif à présent est d'être en accord avec Soi, fragile et forte à la fois.

 

 

 

 

bon_apmidi

 

 

 

21 juin 2013

Question de mérite ?

 

bj_n_nuphar

Au tout début de ma maladie, mon médecin généraliste m'avait dit :

"Vous ne trouvez pas qu'il y en a qui mériteraient plus que vous d'être tombée malade ?"

 

 

Franchement, cela ne m'était pas passé par la tête... La question ne se posait pas ! Et la réponse me dérangeait un peu !

 

 

Et puis de temps en temps, je me dis qu'elle avait un tout petit peu raison !

 

J'ai lu récemment un commentaire sur un autre blog... qui disait à l'encontre des "méchants" ou "médisants"

(du style l'infirmière chef qui nous a humiliés avec ses mesures autoritaires, 

la boulangère qui m'envoie balader,

la chirurgienne qui n'a eu aucune compassion à l'annonce à mon égard, 

la coiffeuse qui m'a dit que mes cheveux ne repousseraient pas bien car j'étais trop angoissée et qu'elle me ferait à nouveau pleurer quand il faudrait les recouper pour qu'ils poussent mieux !

...ou ceux encore qui ne se rendent même pas compte du mal qu'ils font parfois par leurs mots ou leurs attitudes plus que maladroits  ) :

 

                                                              Bref...   "La roue tourne"... Un jour, ils sauront ...

 

 

 

J'ai enfin pris conscience que de chercher des raisons à ce coup du sort qui m'est tombé sur la tête ne servirait qu'à me rajouter de la culpabilité.

 

 

"La sophrologue a dit" que ... ( à chanter presque sur l'air de Jacques a dit !)

(... en ce moment, j'ai la curieuse sensation de faire, de dire et de commencer à m'approprier tout ce qu'elle nous enseigne et nous guide ...)

 

 

"La culpabilité est le pire des poisons : OK, on a vécu sur un certain mode, peut-être pendant des années...

OK, on a alors peut-être juste appliqué un mode de vie dicté par des conventions sociales, des modèles parentaux, des injonctions qui nous obligeaient à respecter certains rites acceptés sans conviction profonde ( par ex, les déjeuners du dimanche en famille, les fêtes de nouvel an passées avec la belle-famille, les réunions professionnelles sans intérêt, la pause-café pour respecter les rituels de pseudo-convivialité au travail...),

et puis avec le temps, certaines attitudes sont ainsi devenues des habitudes...

 

 

Les mêmes schémas se reproduisent petit à petit indéfiniment. Alors qu'on voudrait être à gauche, on part à droite...

On ne se sent pas en accord avec soi-même  : on est divisé, tiraillé, juste parce qu'on s'oblige à respecter des injonctions qui ne nous conviennent pas.

 

 

Alors le jour où l'on parvient (et il a fallu parfois un choc dans son parcours de vie...) à se dégager de ce carcan, à ne plus se maltraiter, à se respecter... on gagne aussi le respect des autres qui ne viendront plus marcher sur nos plate-bandes !

Ne pas culpabiliser, mais devenir responsable de sa vie.

Sans se laisser manipuler par autrui, car l'autre ne détient que le pouvoir qu'on lui donne...

 

 

Voilà, c'est ce que la sophrologue a dit...

Et ce que j'aime entendre.

 

 

Parfois, je me dis aussi que la roue tourne...

J'ai tiré le mauvais numéro cette année, mais peut-être que finalement j'ai gagné aussi le gros lot ...

un beau panier garni :cathybouquet

 

le courage de supporter la maladie de Maman

la volonté de ne plus écouter les propos critiques ou négatifs des collègues

la perspective du plaisir retrouvé d'enseigner

la découverte de l'Amitié, la Solidarité, avec mes amies des ateliers

la rencontre de professionnels doués pour aider : la sophrologue, la psychologue, le prof de gym, la kiné...

Et la force infinie de l'Ecriture qui m'a sauvée, grâce aux liens tissés aussi grâce à mon blog...

 

 

 

 

bj_fleurs

20 juin 2013

La dame de Haute Savoie

 

morzine

 

Cet été je pars en vacances en Haute-Savoie.

Hier, j'appelle une kiné au hasard de l'annuaire pour prendre RV quand je serai là-bas.

 

Et là, je tombe sur une adorable personne :

"J'ai 60 ans, je suis tombée malade il y a 10 ans. Depuis, je ne fais que ce qui me convient : je ne travaille que le matin. Je choisis ce qui me plaît : j'adore faire des massages, je vais vous faire votre drainage lymphatique, j'adore ça ! je vais vous bichonner !!!!"

 

 

Que de bienveillance dans ses propos ! Que de compassion aussi !

 

" Vous avez des douleurs aux épaules ? Vous êtes nerveuse ? C'est normal avec tout ce que vous avez vécu ! Les épaules sont liées à ce poids que vous avez dû endurer ! Je vais bien m'occuper de vous...

Appelez-moi la semaine précédent votre départ : je vous donne mon numéro de portable, je ne le donne pas à tout le monde... Je vous prendrai deux fois par semaine, deux longues séances..."

 

 

 

Elle ne prend pas la carte vitale... Les paperasses administratives, "à son âge, vous comprenez", elle ne veut pas s'y mettre...

Mais quelle gentillesse !

Nous avons parlé de locations, de choses et d'autres...

Elle se réjouit de s'occuper de moi, et moi, ça me fait tout drôle de ne pas avoir eu à frapper à plusieurs portes, comme en région parisienne où les kinés qui font du drainage lymphatique se comptent sur les doigts d'une main, avec deux mois d'attente pour un premier RV !

 

merci_sourisà la dame de Haute-Savoie !

 

 A très bientôt !

 

 

 

19 juin 2013

Mission Cathy

coucou

Une journée très chaleureuse hier  !

 

 

  • Le matin, lors de l'atelier Essononco, Sophie l'organisatrice a lancé le débriefing à propos de la séance de vendredi.

Mes co-équipières se sont exprimées dans les mêmes termes que moi, avec juste un peu moins d'émotion que moi qui étais encore toute remuée de cette matinée.

 

 

Sophie a avoué avoir ressenti le malaise, et même pressenti avant même l'intervention de l'infirmière chef qu'elle ne serait pas adaptée.

Elle n'en a eu le contenu que la veille au soir, et n'avait pas d'autre choix que d'annuler, mais comme elle n'avait pas d'autre intervenante sur le thème de la fatigue, elle a maintenu la séance à son grand regret.

J'ai pu lui remettre en main propre ma "lettre ouverte".

Je pense qu'elle sera très attentive à sa lecture. Elle était désolée de cette séance qui, au lieu de nous encourager pour une reprise du travail s'était avérée très déstructurante.

Mais comme elle l'a dit, "ce n'est pas grave"...

 

 

Tourner la page et rebondir, en se disant que cela ne se reproduira plus pour les participantes de l'année prochaine,

et que pour moi, cela doit m'encourager encore à oser dire !

 

 

 

 

 

  • De très forts moments d'amitié ensuite l'après-midi, une grande complicité établie avec les 2M !

Michèle et Martine, mes soeurs de coeur, textos et longues heures au téléphone...

On échange, on reparle de notre parcours, on se comprend, on sait de quoi on parle...

 

 

 

bonheur

 

 

 

 

  • Et puis une fin d'après-midi passée à l'école avec deux collègues que je n'avais pas vues la première fois que j'y étais retournée il y a dix jours.
     
    Et là, embrassades, chaleur humaine et échanges du plus profond du coeur !
     
     coccinelle1
     
     
    J'ai eu l'impression d'être investie d'une mission Pleine Vie ! Je leur ai dit tout ce que j'ai appris et rapporté de cette année sabbatique, de ce voyage initiatique...
     
    Cette envie de ne plus me laisser submerger par les tracas et autres médisances au niveau de l'école.
     
    Le temps m'est compté ... Je n'ai plus de temps à perdre ni d'énergie à dépenser pour entrer dans la ronde inutile des problèmes matériels et contrariétés divers et variés.
     
     
    Les copines collègues étaient tout ouïes !
    Heureuses de la perspective de se retrouver en septembre... pouvoir se confier juste toutes les trois, en dehors de l'ambiance survoltée ou désinvolte entretenue par les autres membres de l'équipe.
     
     
     
     
      Leçon du jour ( et de l'année  passée et à venir ) :
     
    choisir les bonnes personnes,
     
    s'entourer de celles qui sont profondément, et de nature, humaines et aimantes,
    et donc aidantes.
     
    Pour les autres, ne pas chercher à plaire
     
    ni attendre de recevoir,
     
    juste passer son chemin...
     
     
     
    bisous_3

 

 

 

 

Publicité
Publicité
16 juin 2013

Objectif ma Vie ...

dis

 

 Merci Jean-Marc ...

 

15 juin 2013

Lettre ouverte

mail4Suite à l'atelier sur la fatigue, voici la lettre que j'ai envie de remettre aux organisateurs , qu'en pensez-vous ?

 

 

( 2ème version )

 

15 - 06 - 2013

Suite à l’atelier « Pallier à la fatigue », je souhaiterais donner mon avis personnel qui pourra peut-être contribuer à modifier le regard et la prise en charge des « patients atteints de cancer ».

 

L’atelier du 14 juin 2013 ne m’a pas semblé bien adapté au public représenté.

Tous les membres du groupe sont sortis des traitements lourds depuis quelques mois et se sont engagés dans ces ateliers dans la perspective de reprendre le travail à court terme dans les meilleures conditions.

 

Je suis personnellement dans une dynamique d’espoir et de restauration de la confiance en mes capacités à retrouver une « vie normale ».

L’intervenante nous a d’abord proposé un diaporama nous rappelant tous les effets secondaires des traitements, qui pour moi font partie d’un passé très douloureux à se remémorer.

 

Au lieu de nous encourager à espérer une amélioration de notre état général une fois ces traitements terminés,  à la question concernant l’hormonothérapie, elle a répondu brutalement :«  c’est pareil que la chimio ». Ainsi, elle nous a relancé automatiquement sur les rails pour 10 années de fatigue annoncée. Psychologiquement c’est difficile à entendre.

 

Pour les conseils attendus concernant la gestion de la fatigue, elle a annoncé péremptoirement les « mesures » à prendre, comme si elle se positionnait en coach, voire dirigeante de notre propre vie.

 

Ex : « Je vous demande de ne pas dormir plus de 30 minutes », « je ne veux pas que vous buviez de jus d’orange au petit déjeuner », « faites-vous livrer les courses », « vous devez faire des mots croisés tous les jours », « vous allez vous donner un coup de pied aux fesses. »

 Et surtout : « vous allez vous laver !! … pour faciliter son déplacement jusqu’à la salle de bain, j’ai proposé à une patiente de mettre des tabourets sur son chemin ».

 

Je pense que ces « mesures » sont très infantilisantes, à la limite de nous considérer comme des malades impotents et incapables de savoir ou de ressentir ce qui est bon pour eux.

 

Lorsque j’ai  souhaité mettre en avant ma capacité à être une patiente active, et actrice de sa propre vie, l’intervenante m’a jugée  « hyperactive » sur le ton de :« tant mieux pour vous si vous ne faites pas ce que je vous ai dit, mais je vous aurais prévenue ! »

 

Je pense que les patients et les médecins, soignants, institutions, pouvoirs publics devraient être plutôt co-acteurs dans le parcours de santé. Hors, certains sont parfois enclins à abuser du « pouvoir de la blouse blanche »  que peut leur conférer notre fragilité de patient en attente d’informations rassurantes.

 

Demander de l’aide dans ces conditions n’est pas chose facile car c’est se situer en position d’assisté et surtout de dépendance de ce que l’on voudra bien nous accorder.

 

J’apprécie plutôt toutes les démarches d’encouragement à «  oser faire, oser bouger, et oser dire » que propose Essononco avec toute la bienveillance qui nous est si précieuse pour nous accompagner dans cette épreuve.

 

                                                                                         Merci de votre attention.

                                                                                         

 

bwe_11

                                                        

 

14 juin 2013

Malade mais pas incapable ...

 

 

Ce matin, atelier sur la fatigue,

avec "mesures anti-fatigue" à l'appui...

L'intervenante, une infirmière cadre de l'IGR,

nous donne des ordres :

"Je veux que vous fassiez une sieste de 30 minutes, pas plus,

vous coucher et vous lever à des heures fixes.

 

Et puis faire des mots croisés tous les jours,

se faire livrer les courses,

manger des fruits 5 fois par jour,

ne pas boire de jus d'orange au petit déjeuner,

se protéger du froid et du soleil,

et même se laver !

... voire faire poser des barres de maintien dans la baignoire.

 

Et, bouquet final, l'assistante sociale nous conseille,

pour reprendre la lecture tout en ménageant nos forces,

de commencer par lire des livres pour enfants !

 

 

 

 comp_tente

 

Non mais, on nous prend pour qui ?

Depuis un an, je me suis levée tous les matins à 6 h 30,

je suis allée toutes les semaines à la bibliothèque,

je n'ai jamais autant lu et écrit ,

j'ai marché pratiquement tous les jours 40 minutes,

voire des heures ...

J'ai fait du vélo même sous chimio.

 

Bref, mes neurones fonctionnent toujours

et je ne suis pas impotente !

 

 

C'est le revers de la médaille :

à force d'être médicalement assistés,

on voudrait aussi nous faire croire qu'on est incompétents !

Et surtout que les médecins et autres personnels hospitaliers

ont le pouvoir de diriger notre vie !

 

 

J'ai osé dire ce que je pensais de cette intervention.

Le côté positif est que ça m'a permis de m'affirmer en tant que malade,

mais surtout en tant que personne !

 

 

 

 Serais-je en train de devenir plus forte ?! :-)

 

bwe_1

 

13 juin 2013

Choisir le bon prisme

bonheurs

 

Ce matin, je lis le récit de l'AQVT, qui m'interpelle 

d'autant plus que la personne concernée a les mêmes initiales que moi !

http://laqvt.fr/le-petit-bonheur-de-catherine-c

 

Sur ce site, il est surtout question de Qualité de Vie au Travail dans le privé,

monde qui me semble beaucoup plus inhumain

que celui où je baigne, au milieu d'enfants.

 

 

 

 

"Flattée, surprise, reconnue et rassurée, tels ont été les effets de ce petit bonheur au travail que Catherine C. a intérêt à bien ancrer en elle afin de mieux vivre les incontournables embûches liées à l’activité professionnelle, ce qui ne manquera pas d’apporter de l’eau au moulin d’une meilleure QVT au quotidien.

 

Comme elle, chacun peut prendre du recul en explorant son travail via le prisme des moments de satisfaction. Ceux-ci permettent de relativiser l’importance de certaines zones d’ombre, en terme de conséquences par exemple. Cela  permet de mieux gérer les émotions négatives légitimement ressenties au moment où elles surviennent d’une part, et d’autre part de rester en confiance en s’appuyant sur des réalités positives, sans projeter plus que de raison les ratés et dératés ponctuels inhérents au travail. Nous faisons souvent l’inverse…"

 

 

 

_cole

 

Depuis vendredi, je repense au côté dérisoire de tout ce que j'ai entendu :

les merguez pour la kermesse, les marque-pages pour la fête des pères, la nouvelle imprimante à installer sur le nouveau chariot informatique, le budget attribué pour l'ouverture d'une nouvelle classe, les tables à installer dans la cour pour la vente de gâteaux, et puis "le petit Nicolas" toujours aussi violent dans la classe de BT, les parents de Yann qui agressent ma collègue S., "les CP à venir qui sont difficiles", dixit Eric qui n'a jamais fait de CP...

 

... alors que j'appréhendais les questions ou regards sur ma nouvelle tête, mon manchon, ma santé, mon vécu de cette année...

 

 

Tout cela a été mis entre parenthèses, dénié, oublié, mis au placard...

Lorsque je lui ai raconté mon désappointement, la sophrologue m'a dit  : "Normalement" on accueille, on souhaite la bienvenue, et là on n'a pas tenu compte de Vous, de cette année que vous aviez vécu et qui fait désormais partie de vous. On veut vous considérer comme "avant" alors que vous ne serez plus jamais comme avant."

 

 

C'est difficile pour moi de me positionner en ce moment : à la fois un pied dans la maladie avec son lot d'effets secondaires et de RV programmés de Longue Durée, et puis un pied dans le monde "extérieur" qui continue de tourner sans tenir compte de mes préoccupations profondes.

 

Je tiens debout grâce à mes deux pieds, l'un ancré dans ce monde à la fois médical et de soutien, de Solidarité et d'Amitié, de compréhension et de soins, et l'autre, tourné vers la "normalité", le quotidien, la vie professionnelle, avec ma casquette de prof posée sur mes cheveux courts...

 

On parle parfois des "bénéfices secondaires" de la maladie : cette attention portée sur soi que l'on perd presque brusquement une fois les traitements terminés.

 

 *

Hier mon mari ne m'a pas prévenue qu'il ne rentrerait pas à l'heure habituelle pour déjeuner.

Après une heure d'attente, je me suis imaginée le pire... un accident sur son trajet...me retrouver seule... l'angoisse a monté... les pleurs, et puis j'ai appelé la secrétaire qui m'a rassurée : il était bien sur son lieu de travail, mais occupé...

Pour une fois, on n'a pas pu se joindre, il n'avait pas son portable, il était en charge... Cela ne nous était jamais arrivé depuis 13 ans, il rentre tous les midis...

 

Je me sens fragile, encore plus qu'"avant"...

 

bisous

 

 

10 juin 2013

Le paradoxe de l'empathie

 

_cris_moi  

 

" Entre ce que je pense, Ce que je veux dire, Ce que je crois dire, Ce que je dis, Ce que vous avez envie d'entendre,  Ce que vous entendez, Ce que vous comprenez... il y a dix possibilités  qu'on ait des difficultés à communiquer. Mais essayons quand même ... "

                                                                               B. Werber

*

 

 

Depuis mon retour à l'école vendredi soir, je cogite encore beaucoup.

J'ai tellement appréhendé ce RV avec les collègues, que le fait d'avoir été accueillie avec une telle "chaleureuse indifférence" me perturbe.

*

 

J'essaie de comprendre.

J'avais peur de ne pas être reconnue à cause de mes cheveux, j'avais peur de montrer mon manchon , je ne voulais pas tout expliquer mais en même temps, j'avais besoin que cette année n'ait pas été vécue "pour rien", c'est à dire qu'elle compte aussi dans le regard des autres...

Voir dans leurs regards de la compassion, mêlée peut-être d'admiration pour toutes les épreuves que j'ai dû surmonter.

*

 

J'avais peur de " comment ça va, et le moral ?", mais je n'ai pas eu de questions sur moi, sur ce que j'ai vécu.

Est-ce une façon pour mes collègues de respecter la discrétion que j'ai entretenue cette année ?

Est-ce une sorte de déni de la maladie, puisque je suis revenue souriante et en bonne santé apparente ?

Est-ce la peur d'aborder le sujet ?

Est-ce de l'indifférence à ma vie privée ?

Est-ce l'effervescence du mois de juin qui fait que tout passe, à côté de la préparation de la kermesse et autres préoccupations "urgentes" du mois de juin ?

 

*

 

 

Ou bien est-ce que j'ai été habituée à ne trop penser qu'à moi depuis plus d'un an ?

Est-ce que je souhaite garder encore un peu le statut de "malade", car personne ne m'a dit d'ailleurs que j'étais guérie...

Est-ce que j'attends trop des autres ?

 

Est-ce que je suis fragilisée par ce que j'ai vécu et que je doute de mes capacités à reprendre en main ma classe en  toute indépendance de travail ?

 

Est-ce que j'ai peur de recouvrer cette liberté pédagogique que j'avais, à choisir mes outils de travail, à faire mes commandes, sans dépendre des conseils des collègues qui ont pris les rênes en mon absence ?

Est-ce que j'ai besoin des autres ?

 

 

*

 

Une chose est sûre, je pense tout de même que j'ai acquis une force intérieure, celle de rebondir mieux et plus rapidement sur des réactions ou injonctions qui ne me conviennent pas.

 

 

Comme le dit la sophrologue,

"non mais, c'est qui l'chef ?"

Et bien, c'est moi !!!!!!

 

 

chat2

 

9 juin 2013

Retour à la case école

 

 

Vendredi matin, c'était atelier

"Confiance en soi pour aider à la reprise du travail".


*

J'ai exprimé au groupe et à l'intervenante le trac que j'avais justement pour le RV

que j'avais programmé à l'école le jour même à 16 h.

*

Alors la psy a proposé une mise en situation

pour préparer ce RV si important pour moi.

S. puis L. ont joué le rôle de mon directeur...

et puis moi, j'ai joué mon propre rôle...


*

 

Bien sûr, j'avais tellement d'appréhension, de pression, d'angoisse,

( 14 mois que je n'ai pas remis les pieds à l'école...)

que j'ai craqué au moment de parler du manchon, du lymphoedème

à mon (faux) directeur...

 

( Pour moi, la chaleur et le soleil qui ont fait leur grand retour 

mettent en évidence mon "handicap".

Devoir porter à vie ce manchon,

subir le regard des autres

et avoir toujours cette épée de Damoclès au-dessus de la tête...)

 

 

 

 

confiance

 

 

 

Et puis nous avons quitté l'atelier après beaucoup d'émotion,

mes amies m'ont proposé toutes leurs ondes positives pour ce RV.

La psy a dit que "ça allait bien se passer,

que j'étais courageuse et prévenante",

et je suis rentrée à la maison en attendant 16 h.

 

 

 

bonne_rentr_e

 

A 16 h, j'ai sonné à la porte de l'école.

 

Léger temps d'attente avant que le directeur ne m'ouvre la porte,

le téléphone à l'oreille,

et me fasse entrer en même temps que le réparateur en informatique.


*

 

Et là, très rapidement, je réalise à quel point toute l'école est plongée

dans l'effervescence de la fin d'année scolaire :

vente de gâteaux pour financer les sorties,

préparation de la kermesse,

tournoi de rugby,

bricolages pour la fête des pères,

sans parler des différents problèmes de comportements

de certains élèves ou parents...

 *

 

Bref, chacun m'a raconté ses préoccupations du moment !

Et aucune question sur ma santé, mon année écoulée...


*

J'ai réalisé combien j'ai vécu dans un autre monde depuis avril 2012,

le monde de "Oui-Oui", me dit H. en constatant mes illusions sur l'ambiance

ou les tensions de l'école qui auraient pu disparaître...

 

 *

A présent, il me faut remettre ma casquette de prof des écoles,

et faire mes commandes,

ranger ma classe,

reconstruire mes repères.

 *

Juste retrouver ma place dans ce monde si prenant,

et peu importe mes états d'âme

ou mes douleurs physiques et psychologiques,

post-maladie.


*

 

Pour les collègues, la vie a continué,

sans qu'ils ne puissent imaginer

ni qu'ils aient envie de tenir compte de cette année

qui moi, m'a marquée à vie.


*

 

escargot

 

J'ai fait un énorme pas en ayant franchi le cap du retour à l'école.

Je pourrai y retourner plus détendue, à présent

qu'aucune réflexion n'a été faite sur ma nouvelle coiffure et mon manchon.

 

*

C'était ce qui comptait le plus pour moi,

parce que pour le reste,

tout le parcours, les étapes du protocole,

les différents RV médicaux,

il n'y a que moi...

et vous,

qui savez ...

 

 

bj_1

 

 

5 juin 2013

Championne dans sa tête

 

En allant de site en site, je tombe sur celui qui propose de préparer les femmes parisiennes en cours de traitement ou en rémission du cancer, à une course de 6 km qui aura lieu en septembre.

 

 

http://www.la-parisienne.net/ma-sante/sport-et-cancer/le-defi-course-a-pied-et-cancer

                                               parisienne

 

Je ne suis pas prête à m'engager sur ce terrain-là...

 

D'abord parce que "je ne suis pas parisienne... ça me gêne, ça me gêne..."

 

 

niveau

 

Et puis la course, même "niveau déesse, c'est pas mon truc !

 

 

 

 

Mais je retiens ces lignes qui pourraient m'aider à devenir "Championne dans ma tête" :

 

      Qu’entend-on par :   Savoir-Etre

-          Ne pas vivre effacée
-          Se donner le droit de rêver
-          Prendre de la hauteur sur les événements et le quotidien
-          Ne pas anticiper la défaite
-          S’autoriser à réussir
-          Faire des choix
-          Transformer une faiblesse en force
-          Cultiver sa différence
-          Se libérer du regard des autres
-          Etre plus souple face à ses attentes

-          Développer l’autorité naturelle…

 

 

champion

A l'heure de Roland-Garros où l'on parle beaucoup de l'importance

du mental dans la réussite

j'ai très envie de commander ce livre...

 

 

 

bisous_3

 

 

4 juin 2013

S'envoler ...

M6

 

A l'image du poussin qui hésite à s'envoler,

j'appréhende le moment de sonner à la porte de l'école...

Hier, j'ai appelé mon directeur... en vain.

"Désolé, la messagerie ne peut plus accepter de messages"...

 

 

 

 

Signe du destin,

je reçois ce matin un long mail de ma collègue Virginie qui me fait part

des tensions habituelles du mois de juin :

les collègues "se battent" pour avoir un niveau de classe qui leur convienne...

Tous les ans, à la même période, ce sont les mêmes dilemnes, les tensions,

l'appréhension de l'inconnu qu'on souhaiterait maîtriser.

 

 

 

J'hésite entre replonger dans ce bain en eau trouble,

ou me préserver encore un tout petit peu,

avant le grand retour.

Je ne sais pas qui sera mon binôme à la rentrée,

je vais devoir gérer cette nouveauté,

me reposer ou pas sur un(e) inconnu(e),

l'entente cordiale étant un bon préalable à un travail efficace.

 

 

Ne plus stresser comme avant,

ne pas refaire les mêmes erreurs,

ne pas anticiper sur la peur ...

de ne plus savoir enseigner,

de devoir partager ma classe,

de m'accorder avec quelqu'un pour que tout se passe au mieux.

 

 

BuddhaBlink

 

 

La sophrologue me dirait :

"là, vous créez déjà une réalité plutôt négative,

car vous avez peur,

tous les enseignants donnent l'impression de redébuter à chaque nouvelle année scolaire,

il faut avoir confiance, créer l'espoir, juste être au rendez-vous ..."

 

 

 

Je crois qu'il faut que je sorte du nid aujourd'hui,

que j'appelle à nouveau le directeur,

que je pose les bonnes questions,

ou peut-être même que je ne m'en pose plus du tout...

 

 

 

cali3

 

 

1 juin 2013

Merveilleuse ...

 coucou

 

Hier je participais au premier atelier du mois de juin, pour aider à la reprise du travail.

Nous étions 7 , dont plusieurs têtes connues avec lesquelles j'ai partagé la gym adaptée, la sophrologie et les cafés convivialité cette année.

 

 

La psychologue nous demande de présenter notre voisine ou voisin (il y a un seul homme, bien "courageux" au milieu de toutes ces femmes, en même temps très gentilles avec lui !)

Pas facile de présenter quelqu'un qu'on ne connaît pas.

Lorsque Catherine présente ma copine Isabelle, celle-ci en pleure toutes les larmes de son âme.

 

 

 

Car la psy a bien précisé : que du positif !

On n'a pas l'habitude d'entendre des compliments ou des louanges dans notre société.

 

 

 

Lorsque vient mon tour, ma voisine me décrit "souriante, agréable".

Et la psy rajoute : "Vous êtes merveilleuse".

Je rechausse mes lunettes pour la regarder, surprise !

Elle me dit " Mais oui, vous pouvez mettre vos lunettes, ce n'est pas un robot qui vous parle, c'est bien moi, je vous dis : "vous êtes merveilleuse !"

 

 

Et voilà comment ma vie va peut-être changer !!!

Une psy originaire d'Avignon, souriante, bienveillante, qui me donne des ailes pour avancer !

Je suis sur un petit nuage, je rentre à la maison, je raconte ça à mon conjoint, il confirme, il me dit qu'il me fait aussi des compliments que je n'entends pas.

 

 

Alors je me dis à quel point je suis heureuse, d'avoir ce mari, ce travail qui m'attend, des Amies au grand coeur qui m'ont accompagnée, et puis souvent aussi ici sur mes blogs, des encouragements , des "compliments".

Ce n'est pas de l'orgueil, ni de la fausse modestie, juste de l'estime de soi retrouvée, de la confiance en l'avenir.

 

J'ai écrit ce matin à mes trois collègues avec qui j'ai gardé un lien simplement épistolaire depuis un an.

Je suis prête à affronter l'école, les 16 regards des collègues, les 400 regards des élèves et puis les parents d'élèves...

 

 

 

 

"Je suis merveilleuse"

Ces trois mots résonneront en moi jusqu'à la fin de mes jours !

 

 

 

 

 

cool

 

29 mai 2013

Où j'en suis ...

chat_10

 

 

 

Lundi, j'avais remis en place mon ordi sur sa petite table, quitter le grand bureau où il s'étalait depuis un an, ne plus bloguer, passer à la vie, tourner la page, me passer de l'écriture, sortir de l'introspection...

 

Et puis un commentaire de Marie, un autre de Jean-Marc  et celui de Béa... Et j'y reviens, car j'ai besoin de cette écriture et des échanges profonds qui m'apportent énormément ... à la fois une nouvelle porte d'entrée en moi, et puis une fenêtre ouverte sur le monde, ce monde que j'ai oublié depuis un an.

 

 

Ma vie a changé de cap le jour de l'Annonce. Depuis ce jour, j'ai baigné dans les infos santé, je me suis accrochée aux témoignages de mes petites soeurs de coeur, je me suis rassurée en constatant que je n'étais pas seule.

J'ai fait de la gym, de la sophro, des ateliers de toutes sortes, des cafés convivialité... tout ça offerts pour mon bien, mais me faisant côtoyer encore et rien que les rives de la maladie.

Mon amie Michèle qui a le même parcours que moi, a arrêté tout ça récemment, volontairement, pour aller vers d'autres projets, sortir du cercle fermé des malades et de la prise en charge qui maintient dans une position d'assistée.

 

 

mail4

Et puis LA lettre est arrivée, et le même jour, une autre lettre avec le planning des ateliers organisés par le réseau d'aide qui m'avait contactée il y a un mois pour me les proposer.

Je devrais prendre ces "ateliers d'aide à la réinsertion professionnelle" comme un tremplin pour me propulser dans la rentrée, mais en même temps, j'en ai peur.

A force d'entendre " la maladie fatigue, c'est difficile de reprendre une vie normale ; on est diminué physiquement et psychologiquement après le cancer, c'est plus difficile de gérer l'après , il faut souvent un suivi psychologique", j'ai perdu confiance en mes capacités.

 

 

Et si ?

Et si mes douleurs persistaient en septembre ?

Et si j'étais mal , ou mala-droitement accueillie par les 16 collègues, les 400 élèves et leurs parents ? Forcément, sur le nombre, il y aura une petite phrase qui fait mal, et je m'attacherai encore à cela au lieu de ne pas tenir compte du regard des autres, comme cette épreuve aurait dû me le faire comprendre.

 

L'échéance du mois de juin se rapproche : mes collègues sont débordées d'activités ...évaluations, livrets, sortie de fin d'année, kermesse, inscriptions pour la rentrée, réunions de préparation, commandes...Tout ce qui me stressait déjà "avant" et que j'ai peur de retrouver.

 

 

Et en même temps, je sais qu'il faut faire le premier pas pour avancer... plonger pour se rendre compte qu'on sait nager...

Toujours le même refrain qui revient :" Que d'inquiétudes pour des malheurs qui ne sont jamais arrivés"... Ce manque de confiance en moi me rattrape au nouveau tournant de ma vie. Je me sentais prête, j'avais enfilé le maillot, testé l'eau de la piscine il y a une semaine, et puis là, j'ai à nouveau peur de me mouiller...

 

 

 

 

 

bj_11

 

"On ne peut pas arrêter les vagues,

on peut juste apprendre à surfer."

                                                   Jon Kabat-Zinn

 

 

 

 

25 mai 2013

Aprèiste

 

En écho à l'Association Vivre comme avant ...    http://www.vivrecommeavant.fr/

 

                                                     il existe aussi :    Vivre comme après ...

 

 

 

6

 

 

Aprèiste n. m. f.  : Personne qui, suite à une épreuve, un bouleversement, une rencontre, requalifie entièrement sa vie.

Aprèisme n.m. : Mouvement philosophique et posture de l’esprit qui encouragent une renaissance à la vie.

 

 

 

http://www.vivrecommeapres.com/index.php?option=com_content&view=category&layout=blog&id=50&Itemid=72

 

 

engagement1

 

Elles en parlent ... 

 
" L’APRES. C’est une vie à réinventer. C’est se réinventer.
C’est rêver, attendre, imaginer, espérer, craindre, croire, trembler, hésiter, avancer... Avancer.
C’est VIVRE."


Catherine Locandro Auteure. Bruxelles.

 

 

Ils en parlent ... 

 
"De ma caverne, la vision que je souhaite livrer EST celle de ces mots,

lovés les uns dans les autres :

connaissance de soi, connaissance de l’autre, apaisement, résilience, tolérance, pardon."


François Doisy Pharmacien. Hauts de Seine.

 

 

 

 

 

 

bisous_3

24 mai 2013

ça se discute ...

 

Ce midi, le Dr Saldmann a présenté son livre lors du journal télévisé :

 

sant_

 

 

« En écrivant cet ouvrage, j ai voulu vous donner l' ordonnance que je n' aurais
jamais osé rédiger en consultation et vous confier la méthode pour être en meilleure santé, et guérir par vous-même !

Le cerveau et le corps humain disposent de pouvoirs puissants, qui ne sont pratiquement jamais utilisés.
Il suffit de les activer pour soigner un nombre considérable de symptômes et de maladies.
L' effet est double : en corrigeant la cause et non l'effet, on diminue les récidives
et on construit un vrai barrage contre les maladies.
Nous possédons, au fond de nous, nos propres médicaments pour nous soigner.
Nous sommes notre propre médecine, vous allez le découvrir !

Il est essentiel d' adopter une démarche active. Ne pas se comporter en assisté par rapport à sa santé, mais en entrepreneur actif.

Dans ce livre, je vais vous donner les clés pour reprendre votre santé en mains et consolider tous les domaines qui la composent : alimentation, poids, allergies, sommeil, transit, sexualité, vieillissement... "

 

http://telematin.france2.fr/?page=chronique&id_article=46590

 

 

J'hésite à acheter cet ouvrage...

Hier je feuilletais un autre livre  mettant en garde les patients contre leur déresponsabilisation par une médecine et une société qui offrent une prise en charge trop cadrée.

Face à la fragilité d'un malade en cours de traitement, le médecin détient tous les pouvoirs...

 

 

Je comprends ce point de vue car moi qui "avant" ne voyais jamais un médecin,  à présent, je m'accroche à chaque avis, je demande conseil sur tout, comment s'alimenter, quels produits éviter, quel sport pour prévenir le lymphoedème, quelles limites se donner...

 

Pendant les traitements, j'ai trouvé les médecins très prompts à dégainer des ordonnances... C'est bien de prévenir, mais ça met dans un état de peur de ce qui pourrait arriver et de dépendance aux médicaments.

Les conseils paramédicaux, par contre, c'est moi qui les ai cherchés, et trouvés, grâce à mes démarches personnelles ou aux témoignages et conseils de celles qui "savaient".

 

 

Alors je me dis... Encore un livre pour donner des "trucs" qui font peut-être partie seulement du bon sens... A force de nous dicter notre conduite ( 5 fruits et légumes par jour, bien manger, bouger, plus de 3 heures de marche par semaine pour prévenir les récidives...), on finit par culpabiliser de ne pas bien faire ou pas suffisamment.

 

 http://www.allodocteurs.fr/actualite-sante-alimentation-nos-assiettes-sont-elles-toxiques--3186.asp

 

 

 

Ma petite victoire à moi aujourd'hui :

j'ai inauguré mon nouveau maillot de bain adapté !!!

j'ai nagé 20 x 25 m et puis je me suis offert un petit drainage lymphatique dans les eaux bouillonnantes du petit bassin !

Voilà, ça vaut bien un anti-inflammatoire contre les douleurs articulaires, ça !

 

 

 

 

 

sir_ne

 

 

 

23 mai 2013

"Mais ça, c'était avant "...





Hier j'avais RV avec ma chère oncologue.

Toujours légèrement angoissée,

( j'ai passé tant de moments difficiles dans cet hôpital...)

et puis, à peine arrivés à 16 h 30, elle nous reçoit aussitôt sans une minute de retard !

Première fois que nous n'attendons pas 2 h en salle d'attente à l'IGR !

 

Nous sourions d'abord quelques minutes ensemble à ce sujet ...

Je lui parle aussi de son anniversaire ce lundi de Pentecôte ;

elle nous confie qu'elle rentrait du sud ce soir là, elle l'a fêté dans les embouteillages...

 

MS

http://www.awi1.com/?m=20111020

 

Et puis toujours très humaine et efficace, presque maternelle,

elle m'examine, me rassure sur la cicatrice, les douleurs,

tout prendra du temps pour se résorber...

 

Rendez-vous "seulement" dans un an avec elle, 

la semaine donc de son anniversaire !

Avec entre-temps, bien entendu, RV avec la radiothérapeute, le pneumologue, la gynéco...

 

oiseau2

Il y a un an, au début de mon parcours,

chez la psy de l'IGR, je me souviens ...

je "réclamais" du repos,

du temps pour me reposer de 48 ans sur les bancs de l'école...

 

Je percevais déjà que j'aurais besoin de cette année là pour faire le point,

 non pas pour me reposer,

mais pour "grandir".

 

J'ai le sentiment que "la boucle est bouclée",

ou plutôt que j'ai atteint mon Compostelle à moi...

Symboliquement, un an après,

j'ai obtenu ce que je souhaitais au fond de moi ...

me défaire de la culpabilité, des questionnements, des manques, des frustrations,
de ce qui était mal-sain.

 

 

Alice

 

Le fait que ce RV ait eu lieu hier exactement à l'heure programmée,

c'est un peu comme si j'avais remis les pendules à l'heure,

comme le Lapin Blanc dans Alice au pays des merveilles !...

 

Alice_reine

 

http://enfinlivre.blog.lemonde.fr/2011/02/25/lydia-flem-la-reine-alice/

 

Je suis devenue la "reine Alice",

j'ai traversé le miroir

où je n'osais pas me regarder il y a encore quelques temps ...

 

http://kty1963.canalblog.com/archives/2011/02/15/20395489.html

 

 

bj_1

 

 

Très symbolique aussi,

je viens de finir la lecture

du témoignage de Sophie Davant.

 

sd

 

Je me retrouve très profondément dans son histoire,

même s'il ne s'agit pas pour moi de "travail de deuil",

ou peut-être si, finalement...

 

"Au-delà... Grandir après la perte "

... de mon sein ,

cette partie intime de moi que l'on m'a retirée pour me soigner,

pour m'aider à grandir,

me re-connaître,

et peut-être même me re-construire, un jour.

 

 

 

 

 

livre__crire


" Plus rien ne sera jamais comme avant.

J'ai compris que le plus important pour moi serait

de donner du sens à tout ce que j'entreprends."

                                             S. Davant   p 179

 

 

 avant_3

 

  Oui, avant, je croyais aux contes de fées ...



alice_1

Maintenant, j'ai encore certaines "pensées magiques"qui ne me quittent pas,

mais je saurai mieux affronter la réalité,

et m'adapter au tourbillon de la Vie.

coeurs_bleus

krys



21 mai 2013

Mammographie

mammo

J'ai RV dans une heure, à 9h 30.

La pharmacienne m'avait prévenue l'année dernière...

"A chaque nouvel examen, vous aurez à nouveau la boule au ventre."

Hier soir, en recherchant mes anciens clichés,

j'ai paniqué,

je me suis effondrée en larmes.

Dans la pochette de la mammo-écho du 6 février 2012,

il manque LE compte-rendu,

celui par qui tout a commencé !

 

Très symbolique, ce grand vide dans mon dossier.

J'ai accumulé des tonnes de paperasses depuis plus d'un an,

je ne peux plus les trier tant cela me prendrait de temps.

Ce document me manque.

 

Il va falloir que je prenne mon "courage" à deux mains pour le réclamer tout à l'heure.

Parce qu'en conclusion, je me souviens que le médecin avait prescrit une biopsie pour "confirmer la bénignité" !

Pour moi, cela a déterminé tout le protocole que vous savez.

Je n'en veux pas au médecin radiologue de son pronostic,

elle m'avait dit qu'il y avait 99 % de chance que ce ne soit rien.

L'échographiste avait renchéri :

"j'ai du flair, à 90 % , ce n'est rien".

Sauf que pour un cancer intra canalaire, on ne voyait qu'une tache de 8 mm,

il a fallu chercher, agrandir, analyser pour diagnostiquer.

 

Je dois y aller ...

Me souvenir des mots de la sophrologue...

"Aller à un RV médical comme on irait à la plage..."

Sauf qu'aujourd'hui il pleut encore,

et que j'y vais vraiment à reculons...

 

 

 merci__2_

 

 

De retour à 11h ...

Je suis restée longtemps avec la radiologue,

elle a pris le temps de me parler,

j'ai pu lui dire tout ce que j'avais sur le coeur ,

les petites phrases assassines prononcées que j'ai retenues depuis un an.

 

Très compréhensive, à la fois humaine et compétente ,

elle me renvoie au positif :

le fait d'habiter en France et d'avoir une prise en charge au top européen.

Ce ne sont pas les mêmes conditions en Europe de l'est ou du sud.

Prochaine étape : une IRM pour "être au top du suivi mondial" !

 

Elle est en colère contre la sécu qui préconise la mammographie à partir de 50 ans :

moi, j'ai été détectée à l'âge de 48 ans !

A toutes celles qui me liront,

allez-y !

même avant 50 ans.

 

Pour moi, il faut encore que je prenne conscience que la mammographie n'est pas un traitement !

J'ai toujours du mal à accepter tout le protocole mis en place

alors que la tumeur d'origine ne mesurait que 8 mm et était à priori bénine.

C'est l'échographie biopsique qui a permis d'aller voir plus loin.

 

 

Puis la chirurgie, la chimio, la radiothérapie ont permis de tout baliser.

Mais personne ne peut dire ce que seront les risques demain, dans 3 mois ou dans 10 ans.

 

L'heure est à la reconstruction, peut-être dans 18 mois.

Elle a bien insisté en me demandant de consulter plusieurs chirurgiens s'il le faut.

"Et dites si ça ne vous plaît pas !"

C'est exactement ça que je dois encore apprendre,

même si je suis d'accord en théorie,

il faut que j'y arrive en pratique !

 

 

 

18 mai 2013

Mamie, Maman et moi ...

 

http://www.rosemagazine.fr/Actus/Le-fil-Rose/Portfolios/Publirama-le-cancer-s-affiche-sans-tabou-11429/Publirama-le-cancer-s-affiche-sans-tabou/

 

belle

 

Maman (en traitement chimio ) se prépare doucement à perdre ses cheveux.

Je lui ai donné mes conseils :

devancer la chute des cheveux

en ayant sous la main perruque, bonnets et tout ce qu'il faut pour se préparer ...

Elle a tout acheté, mais elle ne veut pas se faire raser la tête.

Moi, je n'ai pas attendu que tout tombe petit à petit de jour en jour,

je savais, on m'avait prévenu presque du jour, alors je n'ai pas tardé.

C'était il y a un an,

et puis aujourd'hui, mes cheveux ont repoussé...

 

 bs_betty

 

Je vais bientôt participer à des ateliers de mise en situation

pour préparer la reprise professionnelle :

image de soi et relations aux autres.

 

En septembre, deux personnes de l'association Essononco étaient venues prendre un thé chez moi et

m'avaient demandé mes attentes

sur ce que l'association pouvait mettre en place.

Grâce à ces iniatives sponsorisées par La ligue contre le Cancer,

j'ai fait de la gym,

j'ai fait de la sophrologie,

et ces ateliers de réinsertion professionnelle jusqu'en juillet

tombent à présent à point pour moi.

 

 

merci_fil

 

Je regrette que Maman n'ait plus l'âge de "profiter" de ces ressources là.

Elle se débrouille pour l'instant pour gérer seule, avec l'aide de mon père,

mais je suis heureuse d'être née à l'heure d'internet

pour bénéficier de tout un Réseau d'aides et de réconfort

que j'ai tissé grâce à mes blogs,

mais aussi grâce à ces soins de support qui m'ont été offerts

tout au long du parcours.

Savoir que l'on n'est pas seule...

Ce sentiment de solitude, je l'avais parfois "avant" dans le cadre professionnel.

A présent, je sais la Solidarité, l'Amitié, le Partage.

 

bisous_3

 

 

 

Publicité
Publicité
<< < 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 > >>
De maux en mots ...
  • Je suis une des 53 000 femmes touchées par le cancer du sein chaque année. J'écris pour mettre des mots sur l'indicible, pour témoigner et partager avec celles qui suivent le même chemin. Mon autre blog, plus léger : http://kty1963.canalblog.com/
  • Accueil du blog
  • Créer un blog avec CanalBlog
Publicité
De maux en mots ...
Derniers commentaires
Archives
Visiteurs
Depuis la création 6 089
Newsletter
Publicité